La douleur post-opératoire
Pour se comprendre
“La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou encore décrite en des termes évoquant une telle lésion” (Définition de l’IASP International Association for the Study of Pain).
Votre participation est essentielle pour la quantifier mais aussi pour la contrôler. Tout le monde ne réagit pas de la même manière, n’a pas le même ressenti. Il est possible d’en mesurer l’intensité pour vous aider à mieux adapter votre traitement, en utilisant les moyens les mieux adaptés, en s’appuyant sur des protocoles et des outils spécifiques.
Le Comité de LUtte contre la Douleur (CLUD) de l’établissement coordonne les actions visant à mieux organiser cette prise en charge, établit des recommandations et met en application les protocoles adaptés aux différentes situations cliniques.
Lors de votre séjour, l’ensemble de l’équipe est là pour vous écouter, vous soutenir, vous aider. Nous disposons de médicaments et de techniques permettant de prévenir et de traiter efficacement la douleur postopératoire. Les antalgiques sont des médicaments qui soulagent. Il en existe de différentes puissances. La morphine est l’un des plus puissants.
Notre pratique et notre expérience en anesthésie locorégionale (lien vers chapitre ALR) nous conduisent à vous proposer très largement ces techniques d’analgésie, en connaissance des données scientifiques les plus récentes.
Que ce soit pour les médicaments antalgiques ou l’anesthésie locorégionale, des dispositifs que vous commandez par un bouton peuvent vous être proposés (analgésie contrôlée par le patient). Avec l’aide d’un prestataire de soin à domicile et de votre infirmier(e) diplômé(e) d’état, ces dispositifs peuvent vous accompagner pour votre retour au domicile. En savoir plus
D’autres méthodes non médicamenteuses sont efficaces et peuvent vous être proposées comme par exemple la relaxation, le soutien psychologique.
Pour votre retour à domicile, merci de suivre ces quelques conseils :
Assurez-vous d’avoir des médicaments antalgiques disponibles à votre domicile. Une ordonnance vous aura été remise lors de votre consultation d’anesthésie si vous ne disposez pas de ce type de médicament contre la douleur.
Lorsque vous quitterez la clinique, la douleur sera peu ou pas importante, parce qu’elle aura été traitée ou parce que le membre opéré sous anesthésie locorégionale sera encore endormi. N’attendez pas que la douleur apparaisse. Prenez les médicaments prescrits en première intention régulièrement et de préférence à heure fixe, surtout le premier jour.
Suivez les consignes de votre anesthésiste-réanimateur pour l’utilisation des médicaments de secours.
Si vous constatez que la douleur augmente en certaines occasions (marche, exercices respiratoires, …) anticipez-la en prenant un complément analgésique préventif une heure avant. Vous pouvez faire de même avant un pansement ou un soin post-opératoire.
Le traitement est prescrit pour une durée courte et vous pourrez souvent l’arrêter après 48 ou 72h. Si le traitement ne vous soulage pas suffisamment ou pas assez longtemps, appelez-nous au 03 20 62 09 09 ou contactez votre médecin traitant. Le médicament analgésique, sa dose ou sa fréquence peuvent être modifiés.
Une douleur persistante ou nouvelle après une opération peut également être le signe d’une complication, ce qui peut justifier de vous garder hospitalisé même si ce n’était pas prévu.
La douleur chronique
Nous réalisons au sein du cabinet ARLISUD des consultations d’évaluation et de traitement de la douleur chronique pour les patient atteints de SDRC (syndrome douloureux régional complexe, anciennement appelé algoneurodystrophie) et de douleurs neuropathiques des membres.
La douleur chronique est une douleur qui évolue depuis plusieurs mois très invalidante qui perd sa ‘finalité’ de signal d’alarme et devient une maladie créant un cercle vicieux d’anxiété, de dépendance aux autres et de manque de sommeil.
La douleur chronique est donc un Syndrome multidimensionnel qui doit être prise en charge par une gamme de traitements comprenant les médicaments spécifiques délivrés sur ordonnance aussi bien que des traitements alternatifs (kinésithérapie, neurostimulation transcutanée, cathéter d’analgésie périnerveux, prise en charge psychologique et sociale…).
La prise en charge reposant d’abord sur une démarche évaluative puis sur un traitement, souvent multi-modal, dont l’objectif est réadapatif. Le rôle de la consultation douleur est donc l’évaluation, la mise en place des thérapeutiques et le suivi. Nous collaborons avec d’autres équipes médicales dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaires pour la prise en charge de certaines pathologies.